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Journal du (re)(re)confinement

Une initiative (encore et toujours aussi) originale

Jour 3.23

Jour 3.23 : Aujourd'hui, il y a du nouveau dans l'affaire des restaurants clandestins. A priori le "ministre" qui aurait mangé de la sucrine-comté lors d'une conférence de Napoléon Ier serait Brice Hortefeux.

 

Alors, je ne sais pas ce que vous pensez de ce plot twist, mais personnellement je n'ai pas été autant déçu depuis la dernière saison de Lost. Franchement, les scénaristes, il va falloir un peu d'imagination quand même. Évidemment, on n'osait pas rêver à un Darmanin ou à un Dupont-Moretti : Marc Fesneau ou Nadia Hai auraient très bien fait l'affaire. Pardon d'être vulgaire, mais Brice fucking Hortefeux, quoi ! En plus les ministres quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.

 

L’honnêteté me pousse à dire qu'on sent quand même qu'il y met du sien pour nous faire oublier notre déception (oui, si vous cherchez de la mauvaise foi, avec moi, vous vous trompez d'adresse). Il nous explique qu'il croyait que c'était légal. Ben oui, les restaurants sont fermés et les rassemblements de plus de 6 personnes interdits en extérieur et en intérieur, mais un dîner à 400€ préparé par un chef pour plein de gens qui ne se connaissent pas (dont au moins un auvergnat) ça paraît tout à fait casher. Je comprends la méprise, n'importe qui se serait trompé.

 

En plus, c'était un déjeuner de travail, alors ça se comprend. Avec Alain Duhamel. Moi je connais plein de gens qui ont un vrai travail, et qui sont au bord de l’épuisement avec toutes ces visioconférence et l'absence de contact humain depuis plus d'un an que nous sommes confinés. Pardon, "en mesures de freinage" (nous ne sommes pas confinés, je vous le rappelle). Mais je conçois toutefois que ces petites préoccupations professionnelles au bord du burn out ne sont rien à côté de la nécessité impérieuse, pour le salut de la France, que Brice Hortefeux déjeunât avec Alain Duhamel sous les ors de la République. Pardon, de l'Empire. Avec une facture d'un montant délirant. Surtout pour un auvergnat (mais ce n'est sans doute pas lui qui paye, je pense même que c’est nous, d’une façon ou d’une autre : il fait des notes de frais, Chalençon ?).

 

Les mauvaises langues ressortent des éditos de Duhamel se plaignant du manque de civisme de jeunes gens osant sortir dehors par les temps qui courent. Je ne me joindrais pas à ces concerts de mauvaise foi : les jeunes gens en question sont quand même moins essentiels qu'Alain Duhamel. Il faut savoir proportion garder.

 

En revanche, je m'interroge. A la sortie du livre de Camille Kouchner, les frères Alain et Patrice Duhamel s'étaient empressés de faire savoir qu'ils n'avaient aucun lien familial avec Olivier Duhamel, l'ange déchu de la rue Saint Guillaume. Ne serait-il pas opportun que ce dernier, juste retour des choses, se désolidarisât patronymiquement de l'irresponsabilité et de l'incivisme manifeste de son homonyme à mèche ?

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