Jour 3.22

Jour 3.22 : J’en apprend de belles. Figurez-vous qu’il existe une légende bretonne qui prétend qu’à une époque reculée, un Grand Ours se promenait avec son Petit Ours dans la douceur des terres morbihannaises. Arrive la nuit mais Petit Ours a du mal à dormir. Grand Ours sort progressivement quelques lanternes, mais rien n’y fait : l’obscurité reste bien trop forte. Grand Ours fini par désigner à Petit Ours la lune et les étoiles, ultimes luminaires de la nuit. Il ne rentre pas dans le détail des constellations, parce qu’on risquerait que Grand Ours chauffe la Grande Ourse et Petit Ours branche la Petite Ourse ce qui résoudrait d’un coup deux familles monoparentales mais complexifierait notre histoire alors que j’ai déjà tendance à broder en dehors du canon légendaire.

Donc, l’histoire nous dit que Grand Ours finit par s’endormir, au cœur du Golfe du Morbihan, formant une île, et Petit Ours sur le bord, dessinant les contours d’une partie de la côte.

Et bien figurez-vous que je ne découvre qu’aujourd’hui cette légende et le fait que l’île du Petit Ours est celle où j’ai passé mon premier confinement, avec Gustave, la daurade, les lapins, et Christophe Barbier. Et surtout avec l’histoire de … Grand Ours et Petit Ours. C’est quand même un cygne du destin, non ? Certains parleraient de couscous, mais ce serait trop long à expliquer.

Que vais-je apprendre, dans les mois qui viennent, sur le deuxième et le troisième confinement ? Maintenant que j’y pense, les méandres de la Seine ressemblent à s’y méprendre aux courbes d’Eva Green…