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Journal du (re)(re)confinement

Une initiative (encore et toujours aussi) originale

Jour 3.21

Jour 3.21 : l’avantage des semaines de reprise du travail, c’est que je peux recycler les chroniques des confinements précédents sans que personne ne remarque rien. On remplace « 11 novembre » par « lundi de Pâques » et le tour est joué. Du coup elles sont toutes écrites dès le début de semaine, et je peux me consacrer à une semaine de travail harassante, tout en faisant croire que je ne fais rien. Pratique.

 

L’inconvénient, c’est qu’on passe à côté de la possibilité de réagir à l’actualité. Ou alors il faut le faire à froid, avec du recul, ce qui est quand même moins exaltant : tous les journalistes vous le diront.

 

L’actualité de cette semaine, ce furent ces dîners clandestins où participaient des ministres. Je récapitule : une caméra cachée met en évidence l’existence de telles agapes. Une starlette de téléréalité en manque de reconnaissance est rapidement identifiée comme l’organisateur de l’événement, ce qu’elle confirme illico, pressée de briller devant les caméras.

 

Dépassé par les événements, le sosie de Michel Polnareff rétropédale : il s’agissait en fait du plus grand poisson d’avril de tous les temps. Un poisson d’avril en caméra cachée dont on est la victime, c’est quand même très fort. Si Fillon avait osé une telle excuse, il serait président aujourd’hui. D’ailleurs, il ne s’agissait pas de dîners mais de conférences sur Napoléon. Je ne vois pas bien en quoi c’est tellement mieux, dans un monde où les écoles sont fermées, mais bon.

 

Il faut dire qu’il est particulièrement doué pour se sortir de situations délicates (le brocanteur cathodique, pas Napoléon ni Fillon). Épinglé pour un selfie avec Dieudonné, il avait plaidé l’avoir rencontré totalement par hasard à un anniversaire … celui de Jean-Marie Le Pen. Alors autant, je ne suis pas pour condamner à la mort sociale quiconque s’est un jour trouvé en présence de l’ancien comparse d’Élie Semoun, autant imaginer que le patriarche de Saint Cloud fournira un bon prétexte me paraît un peu naïf.

 

Heureusement, face cette incertitude, les ministres (accusés de participer) font front unis : entre ceux qui savaient mais n’y sont pas allé et ceux qui ne savaient pas mais y sont allés… sans compter ceux qui ne savaient pas mais savent que d’autres savaient et ceux qui savaient mais ignoraient que d’autres ne savaient pas… C’est limpide.

 

Et le principal sujet de critique des français demeure la qualité gastronomique des dîners en question. Ce qui est rassurant, tout de même !

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