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Journal du (re)(re)confinement

Une initiative (encore et toujours aussi) originale

Jour 3.10

Jour 3.10 : Apparemment Eva Green est remise à flot. Je suis content pour elle, ça commençait à faire long. C’est comme rester coincer dans un ascenseur pendant trois jours, sauf que c’est dans un canal.
 
Toute cette affaire aura eu deux mérites : nous faire prendre conscience que nous sommes décidément peu de choses, et me permettre de comprendre que je peux raconter avec beaucoup de succès le commentaire d’une page Wikipédia.
 
Je vous propose donc de parcourir ensemble une notice au hasard.
 
« Kandjé est un village du Cameroun situé dans le département du Djérem et la Région de l'Adamaoua. Il fait partie de la commune de Tibati. » Déjà le nom me dit quelque chose : autant « Tibati », « Adamaoua » et « Djérem » me sont totalement inconnus, autant « Cameroun » ça me parle. C’est connu non ? À moins que ce soit « Kandjé », directement : il a pas visité Kandjé, Chirac, avec sa belle andalouse ? Mais je m’égare. Continuons.
 
« En 1967, Kandjé I comptait 45 habitants, principalement Mboum et Baboute. » C’est vrai que 45 habitants c’est pas beaucoup, mais de là à citer les deux principaux, c’est un peu excessif. D’ailleurs, sur quoi se base-t-on pour déterminer que Mboum et Baboute sont les deux principaux habitants de Kandjé I en 1967 ? C’est un peu comme si on disait que Paris compte 2,161 millions d’habitants en 2019, principalement Scarlett Johansson et Jean-Michel Blanquer : pourquoi eux, et pourquoi pas Hélène Carrère d’Encausse ou Bernard Menez ?
 
[En 1967, toujours,] « Kandjé II en comptait 42, principalement Gbaya. » Même question : qui est Gbaya, quel est son parcours, quels sont ses mérites, ses origines, ses principales réalisations ? Et puis aussi, pourquoi Kandjé I et Kandjé II ? Il va falloir que je relise le dictionnaire des villages de l’Adamaoua, véritable chef-d’œuvre édité par l’ONAREST en octobre 1974 : j’y apprends notamment l’existence d’une piste piéton de Kandjé II à Kandjé I, et d’une piste auto de Malarha à Kandjé II.
 
« Lors du recensement de 2005, 631 personnes y ont été dénombrées. » Au début j’avais lu « démembrées ». Je ne suis pas spécialiste de la culture statistique de là-bas, mais ça me paraît exagéré, même pour un exercice aussi sérieux et structurant qu’un recensement. Mais même avec un dénombrement, ça fait quand même une population multipliée par 7 en moins de 40 ans. C’est beaucoup.
 
C’est tout pour aujourd’hui, et à demain, si vous le voulez bien !
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