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Journal du (re)(re)confinement

Une initiative (encore et toujours aussi) originale

Jour 3.15

Jour 3.15 : J’ai décidé d’inaugurer un nouveau genre pour ce journal de confinement. Désormais, je vous proposerai ça et là une critique cinématographique. Un peu paradoxal, me direz-vous, de se lancer dans une telle carrière alors que les cinémas sont fermés. Mais il faut bien se diversifier : c’est tout de même mon 127ème billet de journal de confinement, on ne peut pas parler de Christophe Barbier tout le temps. Et puis finalement, c’est plus intéressant de critiquer des grands classiques : chacun pourra alors se faire son idée et critiquer la critique.

 

C’est donc l’histoire de Miou-Miou qui quitte brusquement son mari Thierry Lhermitte sur un coup de tête sans laisser d’adresse. Ça peut surprendre, mais il ne faut pas oublier que, s’il a bien vieilli, Thierry Lhermitte avait quand même un physique à interpréter Pierre Mortez quand il était jeune. Plus de dix ans après, Thierry Lhermitte veut définitivement officialiser la perte de sa première coquille pour refonder un foyer avec Arielle Dombasle, un peu comme s’il s’appelait Bernard (et non Bernard-Henri, parce que Bernard-Henri Lhermitte ça ne veut rien dire).

 

Il retrouve donc Miou-Miou dans une tribu d’indiens d’Amérique du Sud. Elle lui apprend qu’il a un fils, et lui fait une grosse scène parce qu’il n’est pas prêt à tout quitter subitement pour s’occuper de lui et lui faire visiter Paris, la tour Eiffel, le crazy horse (mais sans Arielle Dombasle parce qu’elle ne joue pas son propre rôle même si ça y ressemble beaucoup). Elle lui fait même un chantage à la signature des papiers du divorce. C’est très moche. La démission des pères, la perte de l’autorité parentale, #metoo-metoo avant l’heure. Du coup il hésite beaucoup, parce qu’il a du soja à vendre avec un ordinateur qui fait « Hello you ». Mais dans le fond il a bon cœur, Bernard-Thierry. D’ailleurs il se fait un peu avoir, si vous voulez mon avis, les autres ont tendance à abuser de sa gentillesse.

 

Bref, voilà notre indien dans la ville (concept assez transparent, puisque c’est dans le titre), avec tout un tas de gags truculents basés sur les différences de civilisation, des mafieux de l’est qui coupent des phalanges, Arielle Dombasle qui prouve qu’elle n’a pas attendu Instagram pour incarner la folie furieuse, Patrick Timsit qui crie tout le temps, et une évolution assez atypique des cours du soja. Mais aussi beaucoup de tendresse, d’émotion, de rires… Bref, courez-y tant qu’il est encore projeté sur les plateformes de VOD !

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