Jour 2.49

Jour 2.49 : Ça y est, « Il » l’a attrapé. Tout le monde ne parle que de ça. Et tout le monde en tire des conclusions imparables sur la gestion de la crise, la marche du monde et les endives au jambon. Pour ma part, je constate simplement que cette contamination confirme de manière implacable tout ce que j’ai toujours dit sur les risques auxquels nous faisons face et la meilleure façon d’y faire face. Mais je ne développerai pas davantage mon propos : je ne suis pas du genre à fanfaronner. Et croyez bien que je préférerais de loin ne pas avoir eu raison avant tout le monde. C’est un fardeau que je porte.

Il faut que je vérifie mon agenda, mais a priori je ne L’ai pas vu durant les sept derniers jours. Je ne suis donc pas cas contact. Encore que, manifestement, il a vu beaucoup de monde, donc il est possible que ça remonte d’une manière ou d’une autre à mon primeur, qui fournit certaines stars en fruits et légumes (y compris un député qui a été élu avec l’étiquette LREM, avant de s’en éloigner, comme tout le monde). En plus mon chef se vante aujourd’hui d’avoir eu une réunion avec un ministre : je ne sais pas si c’était en présence ou à distance, mais maintenant je me méfie de tout le monde. Et comme de mon côté j’ai lu un message écrit de mon chef, je pense m’isoler de façon préventive. Cela dit ça ne va pas changer foncièrement ma vie, de m’isoler !

Bon sinon je découvre avec stupeur que le télétravail, le couvre-feu, pas plus de 6 à table, tout ça c’est pour les autres. On n’est pas loin de découvrir que des représentations théâtrales et des projections cinématographiques sont monnaie courante dans la salle des fêtes de l’Elysée. Là encore, les gars, je veux bien faire mon possible pour développer un discours raisonnable, mais faites un peu des efforts de votre côté.

Sinon Gérard Larcher il est « personne à risques » à votre avis ?