Jour 3

Jour 3 : réveil 9h45. Je reste au lit mais décide de regarder le ciel par la fenêtre : on ne va quand même pas se laisser abattre. Avalanche de messages : la vidéo du gars qui nage le crawl sur sa planche à roulettes est parvenue à l’attention des plus âgés de mes contacts.

Je peine à m’intéresser à l’énième polémique sur les parisiens, ou sur le gouvernement qui nous dit de rester chez nous mais pas trop quand même. Dans le doute, je reste au lit. C’est ma conception du bien commun. Je sifflote un air, pour entretenir ma soif de création musicale.

Je relis Harry Potter : un message humaniste bien utile en ces temps difficiles. Je finis par me lever à 14h pour me faire réchauffer une pizza surgelée : c’est ma réponse à la barbarie. J’en fais décongeler 2 : je n’aurai pas besoin de me lever à nouveau pour le dîner. En ces temps difficiles, il faut être prévoyant. De toute façon, le plus important est d’installer une routine, nous dit-on.

Je regarde à nouveau mes photos de septembre 2018 : je n’ai pas le cœur à passer au mois d’octobre. Qui veut rester chez soi ménage sa monture.

Vélib’ m’informe par mail de son accord de principe pour me rembourser le solde de 14 euros qui restait sur mon compte au 31 décembre 2017, comme je l’avais demandé en janvier 2018 (année qui, décidément, me poursuit). Il faut pour cela que je remplisse un formulaire et donne mon RIB : d’ici une bonne dizaine d’années, je serai peut-être plus riche de 14 euros. Heureusement que les taux d’intérêt sont bas.

Moralité : il est possible de s’enrichir sans sortir de chez soi. Il y eut un soir, il y eut un matin : troisième jour.