18 Avril 2021
Jour 3.30
Je crois me rappeler, un peu, confusément,
Qu’autrefois j’écrivais, hebdomadairement,
Quelques vers bien sentis, reflets de la semaine,
Avec rimes et pieds qui me venaient sans peine.
C’était alors le tout premier confinement,
J’écrivais un journal, comme tous mes semblables
Ou presque tous, enfin. De ces châteaux de sables
Il n’en reste plus trop. Ou le mien seulement.
Si ma mémoire est bonne, c’était du mercredi
Que je datais mes vers, publiés le dimanche.
Car j’étais décalé – que ma plume soit franche –
De trois jours en raison d’une autre facétie.
De ma chronique, alors, dédiée au changement
D’heure, j’avais gaiement, rédigé trois versions.
Trois jours durant je les ai successivement ;
Proposées au lecteur, faisant diversion.
Mais ça c’était avant, aujourd’hui c’est fini.
Mon journal est sérieux, traite de vrais sujets,
Chalençon, Eva Green ou Christophe Barbier
Cela se dit en prose : adieu la poésie.